Bien nourrir les oiseaux sauvages en hiver
28.10.2024 - Temps de lecture: 3 minutes

Il est particulièrement difficile pour les oiseaux sauvages de trouver de la nourriture en hiver. En leur donnant les bons aliments, vous les aidez à passer la saison froide.
Quelle nourriture est particulièrement importante pour les oiseaux l’hiver et quelles sont les particularités pour les différentes espèces ?
Késako les aliments gras et pourquoi sont-ils essentiels ?
Les aliment gras fournissent en hiver de l’énergie essentielle aux oiseaux comme les mésanges ou les moineaux. Des boules de graisse à suspendre et des mélanges de graines à donner dans un silo ou dans une mangeoire sont vendus dans le commerce. Vous pouvez également en fabriquer vous-mêmes en faisant chauffer un mélange de suif, de flocons d’avoine, de baies et de son de blé. Formez des boulettes avec la pâte obtenue ou versez-la dans un pot de fleurs. Vous pouvez piquer une branche dans le trou du fond pour créer une perche qui en facilite l’accès pour les oiseaux. Suspendez ensuite la nourriture à l’ombre pour éviter qu’elle ne fonde au soleil.

Quels mélanges de graines conviennent pour l’hiver ?
Les graines conviennent parfaitement aux oiseaux au bec dur, comme les pinsons des arbres et les bouvreuils pivoines. Ces derniers apprécient toujours un mélange de graines de tournesol, de graines de chanvre et de flocons d’avoine. Riches en matières grasses, les noix concassées ou hachées fournissent beaucoup d’énergie, mais elles doivent toujours être parfaitement naturelles et non assaisonnées. Les céréales, les graines de lin et les graines de pavot conviennent également au nourrissage des oiseaux, qui seront ravis de pouvoir se poser sur une mangeoire ou un distributeur à aliments. Nettoyez régulièrement leur maisonnette pour que la nourriture reste fraîche et propre.
Des aliments mous pour les jours froids
Les grives, les rouges-gorges et les merles noirs font partie des oiseaux qui aiment picorer près du sol. Les pommes, les raisins secs, le son et le gruau constituent une nourriture molle adaptée. Mettez-la à disposition dans des mangeoires colonne prévues à cet effet. Répandue au sol, elle risquerait de se détériorer et d’attirer les rats. Ne donnez jamais de pain aux oiseaux, car il gonfle dans leur estomac.
Lorsque vous décidez d’installer une maisonnette, assurez-vous qu’il y ait toujours de quoi manger : les oiseaux sauvages repèrent très vite qu’il s’agit d’une source de nourriture et comptent dessus.
Profitez de l’hiver pour installer des nichoirs. Fixez-les à un arbre ou sur un mur à une hauteur minimale de 2 mètres et à l’abri des éventuels prédateurs. Orientez le trou d’envol plutôt vers l’est ou le sud-est.
Ce qu’il faut retenir du nourrissage hivernal des oiseaux sauvages
- Ne donnez pas les restes de cuisine : les aliments salés sont dangereux pour les oiseaux sauvages
- Servez-vous de nourriture adaptée à chaque espèce et mélangez les variétés : chaque espèce trouvera ce qui lui convient le mieux
- Évitez les grands distributeurs d’aliments : les maladies s’y propagent facilement
- Mettez-à disposition plusieurs postes de nourrissage et maisonnettes
- Nettoyez quotidiennement le sol autour des mangeoires et des points d’eau
- N’oubliez pas de donner de l’eau fraîche aux oiseaux tous les jours.
Anecdote : pourquoi les oiseaux sauvages n’ont-ils pas froid aux pattes ?
Ils sont vraiment trop forts ! Alors que la température de leur corps est d’environ 40°C, elle n’atteint que 5°C au niveau des pattes, voire moins de 1°C sous les pattes. Un échange de chaleur a lieu dans les pattes : le sang froid se réchauffe en montant dans le corps et le sang chaud du corps refroidit avant d’atteindre les pattes. Les oiseaux sauvages ne ressentent donc pas le froid dans les pattes puisque celles-ci sont déjà froides.
Pour lutter contre le froid, ils ont également tendance à rentrer leur tête et à se gonfler ; raison pour laquelle les rouges-gorges ressemblent à des petites boules l’hiver. Le pic épeiche, quant à lui, s’est adapté et il lui arrive de se nicher dans l’isolation thermique des façades des maisons. Les nichoirs et les cavités d’arbres sont également très prisés pour dormir. En une nuit froide, un oiseau peut brûler jusqu’à 10 % de son poids corporel pour se réchauffer.